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Zéro déchet: retours d’expériences – Partie 2
Je réduis

Zéro déchet: retours d’expériences – Partie 2

14.12.2020

Nous avions demandé aux spécialistes des intercommunales de gestion des déchets nous racontent leurs aventures, bonnes et moins bonnes, dans cette démarche ZD. Voici la seconde partie de ces retours d'expérience.

Du vécu

Nous vous avions proposé une première partie des témoignages de nos huit expertes en zéro déchet. Voici la suite (et peut-être pas la fin) de ce partage d’expériences vécues et de conseils.

Carine BOMAL
BEP Environnement

Le zéro déchet pour moi, c’est du bon sens et du bien-être. Prendre le temps de s’arrêter, d’observer ses habitudes et, à son rythme, de les adapter progressivement.

Mon « TOP »: apposer l’autocollant Stop pub sur la boîte aux lettres. C’est une décision prise en famille! D’abord pour limiter l’encombrement dans la maison et la gestion des déchets. On a apprécié la quantité de papier que l’on a ainsi pu économiser pour des publicités. Ensuite, en étant moins exposés à la publicité, nous sommes plus libres de nos choix de consommation. On évite des achats « d’opportunité » liés à une réduction sur un produit dont on n’a pas vraiment besoin, Le Stop pub, c’est aussi le stop aux pièges de la consommation.
Mon « Flop »: mes plants de tomates! Produire local, manger local, oui, j’adhère! Lancer ses propres semis, récolter les graines, les planter à nouveau, suivre leur croissance, mettre les mains dans la terre et manger ses propres productions, c’est génial! Le bof, ce sont les p’tites bêtes, les maladies… Confiante dans mes plantations, je n’ai pas anticipé les maladies de mes plants de tomates qui ont fait triste mine à cause du mildiou. Pour l’année prochaine, je prévois de préparer mes traitements, maison bien sûr!

Laetitia CANU
inBW

Ma définition du zéro déchet ne m’est pas venue naturellement, je me suis longtemps cherchée sur le sujet. Il faut dire que j’ai très mal débuté dans ce domaine. Etant novice, j’ai essayé tant bien que mal de calquer mes habitudes sur celles des professionnels du ZD. J’ai très vite mis un halte-là (non, je mens, c’est mon mari et mes enfants qui m’ont mis un avertissement.). Vouloir devenir une Sylvie Droulans n°2, en 24h, n’a aucun sens! Aujourd’hui, je dirais que ma définition du ZD c’est tout simplement d’éviter, dès que je le peux, et dans tous les aspects de la vie, de produire des déchets, mais sans m’imposer des choses irréalisables. Ces habitudes s’installent dans notre quotidien naturellement et plus question d’en faire des crises d’angoisses.

Mon « Top »: je me suis rapidement rendue compte que c’est dans la cuisine que nous produisions le plus déchets. Entre les emballages et le gaspillage, c’était fiesta boum boum dans ma poubelle! Entre mes achats en vrac et mes recette anti-gaspi (en passant par une meilleure organisation des courses), j’ai réussi à faire de beaux progrès. Le web regorge de recettes anti-gaspillage et cela m’a permis d’élargir mes idées repas.
Mon « Flop »: pour faire court, j’ai 2 mains gauches et zéro patience. Donc j’ai vite laisser tomber l’idée des tutos qui expliquent comment réparer tel ou tel objet, j’arrive juste à le casser un peu plus, tout en insultant la planète entière. Bref, le zéro déchet oui, mais pas à n’importe quel prix et heureusement il existe les Repair cafés!

Marie-Noëlle MINET
IDELUX Environnement

Pour moi, la tendance « zéro déchet », c’est un peu comme une « démarche d’amélioration continue » pour réduire les impacts de notre famille sur l’environnement. Pas à pas, on teste des petits gestes zéro déchet. Ils doivent être pratiques, économiques et efficaces. On adopte ceux qui nous conviennent. On continue de chercher des nouvelles astuces pour le reste.

Mon « Top »: le spray multiusage fait maison. Ultra simple: ½ cuillère à soupe de bicarbonate + ½ cuillère à soupe de cristaux de soude à dissoudre dans ½ litre d’eau tiède. J’ajoute quelques gouttes de savon vaisselle et 10 gouttes d’huile essentielle (mes parfums préférés: citron ou lavande, selon la saison.) Je verse le tout dans un vaporisateur réutilisable. Avec une microfibre, c’est idéal pour nettoyer la table, la plaque de cuisson et les plans de travail de la cuisine.
Mon « Flop »: le shampoing solide. Voilà un produit qui n’a pas su convaincre notre famille. Il faut dire qu’avec les cheveux longs, on est plutôt adepte du 2-en-1 ou du shampoing démêlant. Par contre, le savon en bloc a remplacé le gel douche et le marc de café de la cafetière italienne, a remplacé le tube de gommage pour le corps.

Laetitia ZACHEO
Intradel

Pour moi, le Zéro Déchet c’est un pas à la fois, un geste par-ci par-là. Je suis fière d’un petit geste zéro déchet et il doit être en lien et en accord avec ma famille. Le bocal, ce n’est pas mon objectif de vie.

Mon « Top »: la pierre d’argile, un produit anticalcaire pour les WC et salles de bain, ainsi que le baume à lèvres. Trois produits hyper efficaces pour moi, qui sont devenus multi-usages (baume à lèvres pour les nez irrités!) et que j’aime partager autour de moi.
Mon « Flop »: le vrac. C’est Monsieur qui fait les courses. Impossible de trouver les bons arguments pour le convaincre acheter dans les magasins vrac (temps, argent…). A part le producteur local qu’il a sélectionné pour certains articles. Depuis notre déménagement, nous sommes passés du système incitatif de poubelles au poids au sac poubelle pour les résiduels et les organiques (qui se troue, évidemment). C’est aussi un « Flop ». Puis il y a le shampoing solide: j’ai l’impression d’avoir les cheveux poisseux…

Encore d’autres retours d’expériences? C’est par ici.

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